jeudi 7 août 2008

Hasta luego y que les vayan bien!

Une fin, un autre début ou encore un continuement... Les voyages c'est dans la tête et dans le coeur. Ils mûrissent, ils respirent, ils nous aide à grandir, à sourire et à faire partie de ce monde.
Ils nous dessinent des lignes pour les années à venir, des courbes pour les soucis et et des gribouillis pour la monotonie du quotidien. C'est plein de couleur, plein d'amour et de la magie pour tous les jours.


Sous un ciel gris et brumeux, nous ferons notre dernière escale dans la capitale, Buenos Aires. C'est grand, joli, colonial et fêtard sur des airs de Tango, le tout parfumé au feu de bois des "asados". Visite des musées et errance dans les ruelles de cette ville gigantesque.


Le 02.08.08, décollage prévu à 17h00 (heure locale) de B.A. Tout se passe bien, les 12h de vols sont du pipi de chat par rapport aux 18h de bus que l'on a pu faire. Perte des bagages: Charles de Gaules - Genève. Nous les récupèrerons finalement après une dizaine de coups de téléphone... Il fallait bien que ça nous arrive une fois! ;0)
Retour et bilan: Nous mettons pieds à terre dans la grande Europe. Nous sommes fauchés, un peu paumés mais heureux et plein de merveilleux souvenirs qui dansent sur des airs de musique latine.


MERCI à vous de nous avoir suivit pendant ces 11 mois!
Cuidanse y suerte,
Tof&Caro

mercredi 16 juillet 2008

Au pays imaginaire...

Petit matin brumeux dans la ville "folle" de Cuidad del Este. Vous voulez un truc sans aucun doute ils l'ont, en rouge, en bleu, en petit ou en grand. Ville frontière avec le Brésil, c'est le paradis pour toutes les marchandises hors taxes et particulièrement pour le matériel électronique. Le centre, où se trouvent tous les commerces est un orchestre de klaxons et de scotch qui emballent et déballent à chaque coin de rue. Vraiment un monde de consommation bien particulier, qui excite le Brésil, l'Argentine et l'Uruguay.

Un peu de calme après toute cette foire. Voyage au Parc de Tati Yupi, un endroit bien préservé et vraiment immanquable selon le guide de voyage, oui en effet on peut y faire un peu de cheval, un peu de vélo, mais pas trop. La ballade à cheval se résumera à 3 minutes chacun devant les écuries.
Bref, le parc est joli mis à part que l'on ne peut pas s'y aventurer sans les guides (pas décidés à bouger). Nous aurons l'occasion de rencontrer un couple Sino-Allemand, avec qui nous occuperons nos longues journées sans activité.

La réserve naturelle de Tati Yupi est née après la construction du barrage d'Itaipu, la plus grande centrale hydroélectrique du monde. Suite à la création d'un lac artificiel pour alimenter la centrale, le gouvernement a décidé de classer la région supérieure du barrage comme zone protégée et de préserver la faune et la flore délogées lors de la mise en oeuvre de cette gigantesque entreprise.

Tati Yupi vient de la langue guarani qui signifie "fumée qui monte". Il faut savoir qu'avant le parc était une sorte de scierie naturelle. Ils ont nommé la région ainsi dû à la poussière qui montait lors de la coupe des arbres et à la fumée quand ils y brûlaient les feuilles et autres branches.

Visite guidée à Itaipu, centrale binacionale entre le Paraguay et le Brésil. Une petite séance vidéo vous explique la création de ce monstre et un voyage en bus d'une demi heure, vous fait découvrir le site, le tout entièrement gratuit!

Itaipu est aussi un zoo, qui maintient et préserve les races animales délogées. De jolie petites bêtes, difficiles à voir en pleine nature et peu souhaitable tel que le puma. Mais bon, ils sont en cage...

Le pays imaginaire de Peter Pan, en Argentin... Crochet est à la caisse d'entrée, mais les chutes d'Iguazù sont de toutes merveilles. C'est un conte de fée si l'on fait exception des touristes et des parcelles.

Et si vous y croyez vraiment, vous vous retrouverez entrain de voler parmi la brume des chutes d'eau, qui annoncent la fin du monde. Il faut y être pour que la magie naisse... La grandeur et la force de ces cracheuses vous font vous sentir tout petit, dans un monde tout grand de beauté.


(Oui, je sais vous avez les mêmes à la Tine...)

Un passage par Posadas, capitale du département de Misiones (dûe aux missions Jésuites, je suppose). Bref, un bref passage dans cette ville tranquille et agréable. Retour dans la verdure en transport un peu étrange...


Esteros del Ibéra, une réserve naturelle où cohabitent caïmans, carpinchos, anacondas, singes et oiseaux en tous genres.

(Carpincho, célébre pour son cuir, de la famille des castors)

Un endroit super joli, avec de magnifiques couchés de soleil sur le lac. Un vrai coin de détente, si vous n'oubliez pas de regarder sous vos draps avant de vous coucher....

lundi 30 juin 2008

Étrange pays...

Villamontes "de nuevo" avec une impression de "déjà vu", pour chopper un bus qui traversera le Chaco pour Asunción, Paraguay. "- Pas avant 2 heures du mat.!", nous affirmera le guichetier. Ce qui devait être une longue journée et nuit d'attente passera assez rapidement finalement. Premièrement visite aux studios d'une télévision locale qui mettra nos photos sur CD en échange de quelques images de paysages.

Ensuite partie de foot sur une terrasse: Bolivie - Paraguay, sélection pour le mondial 2010. On ne pouvait pas louper ça! 4-2 pour la Bolivie. Bon, jouer à 4000 mètres (La Paz), faut du souffle! Et puis de toute façon les paraguayens sont en tête de classement.

Finalement, retour au bureau des bus. Le petit homme aux grandes oreilles nous tiendra compagnie. Cet apprenti-sorcier qui se concocte une potion à base d'alcool médical, de cannelle et un peu d'eau pour dissoudre le tout, mais pas trop, nous fera oublier nos 5 heures d'attente. Avec lui un paraguayen qui, faute de trop de vin, a loupé le bus de la veille. Enfin à 2 heure du mat., on s'entasse à 6 dans un taxi, un peu grinche qu'on l'ai réveillé, pour aller prendre notre bus.


Ruta TransChaco, traversée de 15 heures, parmi les grandes plaines désertes et la steppe des Mennonites utilisées principalement pour le bétail. Une frontière au milieu de nul part pour la Bolivie et 500km plus loin frontière paraguayenne. Sans trop de commentaire, on aura connu plus agréable.

Asunción, capitale, capitale... heure de la sieste 8h30-18h20. Une ville étrangement calme, les rues sont quasiment désertes que l'on se demande ce qui se passe. Le samedi après-midi, les boutiques du centre sont fermées et les avenues vides deviennent presque flippantes.

C'est pas une ville des plus jolies, petite spécialité, c'est le Rio Paraguay arrivant du nord, qui fait la frontière avec l'Argentine. Le Palais du gouvernement se trouve sur la rive, juste avant les favelas. Une blancheur éclatante du 18ème siècle bordée de tôles rouillées et de vieilles planches.


En remontant le Rio Paraguay, nous trouverons un peu plus de chaleur dans la jolie ville de Concepción. Rues teintées de terre rouge et bâtisses coloniales font le portrait de la "grande Immaculée"

Ici, personne ne sort sans son thermos d'eau chaude ou froide (selon la saison) et sa pipe à maté (infusion à base d'herbes). On les croirait entrain de siroter un truc un peu illicite... Bref, chez nous, ce serait l'inspection assurée!




Bienvenue au monde de la faune et de la flore: 1km à pied de piste sableuse et nous atteindrons l'entrée du Parc Cerro Corá. Tof en quête d'un gardien, j'attendrai gentiment vers les sacs, quand une petite biche viendra me saluer. Elle sera notre compagne durant le séjour, mastiquant de jeunes pousses d'arbres ici et là.


Un peu sur nos gardes dû aux traces fraîches d'un puma, nous savourerons la richesse de ce parc historique du Mariscal Francisco Solano Lopéz, qui "muro para la Patria"! Après avoir déclarer la guerre à la triple alliance: Uruguay, Argentine, Brésil. Bon évidement, ils ont perdu cette guerre des plus sanglantes de l'Amérique Latine, selon les dits.
Le matin de notre départ, une multitude de toucans viendrons nous saluer. Enfin nous nous délecterons de cet oiseau coloré, espéré depuis 9 mois.


Passage par Yby Yaú pour attraper un bus nocturne jusqu'à Cuidad del Este.

Ça, c'était avant qu'un type bourré vienne nous faire chier. Se prendre pour un agent du FBI en nous dénonçant comme narco. à un appel sans destinataire... C'est nase.

lundi 16 juin 2008

Camiri, Santa Cruz, dulce Sucre


Pas vraiment extasiés par la météo, mais vu que c'est "l'hiver" rien de plus normal... Donc nous voila à Camiri, l'ancienne capitale du pétrole Bolivien ( paske vu que ça fait peu qu'ils ont re-nationalisé, ben les capitaux sont partis avec les boîtes privées qui exploitaient les gisements...) qui semble se remettre d'une activité économique artificielle.
Les anciennes installations de forage recyclées en parc de jeux pour les jeunes.

Nous avions dans l'idée de rencontrer une association (Vision Mundial) sur place qui oeuvre grâce aux dons et aux parrainages. Alors y a pas de doute c'est très utile, le hic c'est que tu te rends compte que c'est permettre à des gens de devenir indépendants par la dépendance de cette assoc.... qui fait le taf de l'Etat en somme: le domaine caritatif et humanitaire! Mais que font les politiques mis à part se balancer des insultes par courrier et tirer la couverture pour eux et leur petit monde de privilégiés? (la guéguerre...) Bref, profonde respiration, grand paradoxe à mettre en sourdine, et surtout garder le sourire! Après un grand tour pour visiter la ville, coachés par une équipe de VM, nous avons échangé bon nombre d'informations et quelque peu refait le monde...
Pont de la guerre du Chaco, et par où est passé le Che.
Et nous avons été accueillis par la famille de Julio: ça fait quand même plaisir de voir que certaines personnes sont conscientes des réalités et qu'ils n'attendent pas que ça leur tombe tout cuit dans l'assiette via l'occident!
Enfin nous sommes maintenant en contact réel avec eux, et c'est énorme.
Poursuivant vers le nord, voila Santa Cruz de la Sierra. La plus grosse ville de Bolivie et aussi la plus riche, d'où l'envie d'être autonome pour la région!
Ouaip, c'est plutôt pas beau, donc on ira plus loin vers Samaipata.
Ici c'est bien plus vert et moins pollué, nous retrouvons le relief vallonné et les pistes en terre battue et nous en profiterons pour aller découvrir le site archéologique de El Fuerte.
Certes le soleil se fait rare mais le cadre est vraiment tranquille, il parait même que les locaux appellent ce coin "la Suisse Bolivienne"... et que le Che est passé dans l'coin (¿¡¿ pas vu, pas prit !?!).
Cherchez l'erreur...
Quelques jours de détente dans le vert et nous reprenons la route pour Sucre, mais cette fois de nuit car il nous faudra environ 12h pour ce voyage. Donc patiemment nous attendrons qu'un bus avec de la place daigne s'arrèter, tout comme les 12 autres toutristes backpackers (seulement eux ont déjà achetés un billet en agence et leur bus semble ne pas vouloir venir... Merci l'impro, au moins on aura l'avantage de partir avant toute cette troupe et à moitié prix... J'vous jure les voyages organisés c'est de l'arnaque!).
Arrivée au petit matin à la Capitale ("Non mais sans déc'!", nous dira le taxi en route pour le centre, "C'est qui ces rigolos de La Paz?"), on est surpris par cette Ciudad Blanca si calme et si agréable pour déambuler dans ses rues.
Il y fait bon flâner dans le parc et se poser en terrasse, un luxe rare comme les terrasses d'ailleurs!
On a du mal à croire ce qu'on a lu, vu et entendu sur les tensions sociales, limites fachisantes de novembre 2007.
Petite escapade à Tarabuco, à 1 heure de Sucre. Il y eu là-bas une victoire historique des indigènes Tarabucos sur les colons Espagnols... La statue sur la place indique clairement leur sentiment à leur égard...
Egalement le dimanche c'est jour de marché, et toutes les échoppes ouvrent les rideaux de fer pour nous proposer toutes sortes de tissus multicolores et autres formes d'artisanat. Alors ça devient Domingo Gringo, et "comprame algo por favor"...

Ceci dit, le village est charmant, calme et accueillant tout de même. On proposera à Caro de rester et en partant de l'hostal: "¿Cuando van a regressar?". C'est vrai que le coin est joli.
Vraiment chaleureux et paisibles ces Tarabucos...

mardi 3 juin 2008

Sur la route de Camiri...

Bien les moustiques sont un peu sonnés par le froid qui nous vient directement de Patagonie... Sont pas vraiment voraces, les bidules. Vite fait, vite zef; un petit passage rapide par San Salvador de Jujuy, c'est un grand nom pour pas grand chose... La capitale de la province n'est pas trop moche, mais bon c'est parcs, restos et shopping (après 5h parce que avant c'est la sieste. Ché, déconne pas!). Un bled un peu plus tranquillou, Libertador General San Martin, (le temps que tu dises où tu veux aller le bus est déjà parti!) un grand nom aussi... Les gens seront curieux de voir traîner nos fesses blanches dans l'coin. Blabla avec le gérant d'un bar, sur le passé peu glorieux de l'Argentine, autour d'une bonne "Norte Negra". Y pas grand chose à redire, c'était pas toujours "easy-easy". Réf. Fernando Solana "Memoria de un saqueo" .


Passage par la frontière de Aguas Blancas, beaucoup plus facile que 12 jours auparavant et plus exotique. Une fois sortis d'Argentine, c'est la lancha pour entrer en Bolivie, à Bermejo.

Adios Lamas, Altiplanos et Quinoa! La région de Tarija demande l'autonomie économique et c'est en gros 4x4 noir, qu'ils iront voter... On continue dans cette "nouvelle Bolivie" en direction de Tarija, vous l'avez deviné: Capitale du département! Région viticole, où le vin n'est pas mauvais. Les places publiques sont d'une propreté irréprochable, entourées de terrasses et de banques.

Si vous sortez un peu du centre vous pourrez découvrir des routes défoncées et des vieilles baraques presque en ruine, comme on les aime... Mais faut sortir du centre! En résumé; on ne s'y attardera pas.


Sur la route de Camiri: 300km, 1 semaine, 3 bus, 1 crevaison.
Étape numéro 1: Entre Rios. On nous avait dit: "C'est bien, c'est joli, entouré de forêts, allez-y!" Alors, nous on y est allé, tu penses bien! Ouaip, la zone ce bled, oui c'est joli, mais de toute façon y faisait gris. Et puis l'hospitalité des gens... Mémooorabbble. On y a passé une nuit et le lendemain on s'est vite cassé. Enfin vite, avec le bus de 2h qui arrivait à 3h30, on a pas pût aller plus vite. Y a des jours comme ça....

Étape numéro 2: Palos Blancos, à 3h de piste. La route la plus mortelle du monde est bien en Bolivie, c'est celle qui mène à Coroico, mais celle-la, je vous jure qu'elle est pas mal non-plus! Les paysages sont jolis...

Alors Palos Blancos c'est: Une rue (une piste), une église et des puits de gaz. Mais les gens, parce que y en a quand même (pour remplir l'église) sont, mais alors vraiment, beaucoup plus sympas qu'à Entre Rios, sans aucun doute! Nous prendrons donc campement ici, attendant le fameux bus qui ne passe que le vendredi ou le mardi... pas de chance on est mercredi.


A 3km de Villamontes, une petite crevaison à la tombée de la nuit. Nous attendrons patiemment, lampe de poche à la main, nous ne sommes plus à 1 heure près!

Étape numéro 3: Villamontes. Fini la piste, nous avons rejoint le béton. Nous passerons le weekend à Villamontes à regarder la Télé... Ah, les zonards! Fait froid, fait gris et les pizzas c'est seulement à partir de 20h30, sauf le dimanche parce qu'il y a plus de fromage. Bon, la ville est un lieu commercial qui fait un peu le croisement entre Santa Cruz, l'Argentine et le Paraguay.

Étape numéro 4: Nous ferons un stop à Boyuibe, récolter quelques infos au bureau de l'immigration pour notre sortie au Paraguay. Notre chauffeur, soucieux de notre cas, nous confirmera qu'ici il n'y a aucun bureau de l'immigration et nous posera au bord de la route devant un hôtel. D'abord on s'est dit: "Chouette un Palos Blancos 2"! Mais finalement non, le petit bled n'est pas seulement quelques cases en bordure de la "grande bitumée". Un joli petit centre, en pleine "pavation" se cache un peu à l'écart. Et la chance nous sourira à nouveau, notre hôte saura nous donner toutes les infos nécessaires sur le prochain pays à visiter. Il y des jours comme ça ;0))


Au petit matin (env. 13h), nous prendrons le dernier transport qui nous amènera à Camiri. Fini le voyage dans le voyage, après une semaine de piste et d'attente nous rejoindrons la capitale pétrolière de Bolivie, pile poil pour notre rendez-vous!