Agua salada

Retour en ville, après avoir bu un café sur la ligne de l'équateur aux environs de Pedernales. Nous reprendrons le bus jusqu'à San Vincente pour traverser ensuite l'Estuario del rio Chone, à l'aide d'une lancha. Notre papaye engloutie au port de San Vincente, nous embarquerons pour Bahia de Caraquez. Appelée "eco-ciudad", malgré le petit parc fleuri de l'Église centrale, on aura découvert des endroits plus propres... Bref, c'est pas très joli, mais pas trop moche non plus. Les alentours de la ville sont plus intéressants, et les habitants plus aimables et souriants, avis personnel. Bahia s'étire sur une presqu'île entre l'Estuario del rio Chone et l'océan, c'est l'endroit rêvé pour les retraités en manque de finances pour s'offrir un bungalow à Miami. On exagère peut-être un peu, mais pas trop. Nous y passerons néanmoins deux jours à visiter les quais, la ville et le mirador (pour vous offrir la photo type de Bahia).

Un peu lassés des longues plages désertes (on y crame), on rebroussera chemin pour s'isoler dans les collines de San Isidro. Notre premier voyage en "chiva" (photo Villa de Leyva Co.), pour profiter au maximum nous suivrons un groupe de jeunes locaux et ferons le voyage sur le toit. Tout était parfait, paysages magnifiques, météo clémente, un peu de fraîcheur, jusqu'à ce qu'on se retrouve collé au cul d'un camion... nous avons bouffé de la poussière! Nous descendrons de notre carrosse à San Isidro, sous les regards curieux. Perdu dans une végétation abondante, ce petit village peu habitué à la visite de blancs-becs, nous recevra avec beaucoup de génerosité.

Nous partagerons une tranche de gâteau avec un papi aux yeux bridés et à la barbe blanche, qui nous montrera sa collection d'objets précolombiens (dans l'espoir de nous en vendre). Il faut dire qu'ici, dès que tu creuses un peu tu tombes forcément sur des vestiges, le site est un antique lieu de culte (réputé pour La Tola mais qui est recouverte de terre et d'habitations). Ballades parmi les plantations de maracuyas (fruits de la passion), à la recherche des cascades.

De quoi bien bien nous fatiguer. El señor de la tienda-billard (sont fans de billards ici), nous donnera de quoi nous retaper avec pamplemousses, maracuyas, bananes et co. Bref, San Isidro, un vrai régal pour s'évader des plages quelques jours... Un détour sans regret!
Redescente à San Vincente pour prendre la route de Manta.

Capitale du thon comme ils se disent, cette ville de 180000 hab. est assez particulière. D'un côté c'est la zone de pêche, port pour cargos et chalutiers, et de l'autre zone touristique, plage et restaurants. A voir pourquoi pas si vous passez dans le coin.

Dernier point de chute pour la côte pacifique équatorienne: Puerto Lopez. On ne pouvait pas trouver mieux. C'est vraiment tranquille, assez connu, mais pénard. Le village se trouve dans une baie couleur turquoise. On reprend le rythme du hamac et jus de fruit... On disfrute!
Ils ont la chance d'être au beau milieu du seul parc national de la côte, et en plus ils peuvent nager avec les baleines à bosses quand elles remontent plus au nord (pas de chance c'est pas la bonne période).

Cette côte fut savoureuse, il est temps pour nous de rejoindre l'intérieur des terres et de prendre un peu d'altitude.